DOMMARTIN-AUX-BOIS. Dommartin-aux-Bois avec ses 300  habitants et  ses 4 sections fut particulièrement touché par l'ouragan de mercredi  11  dernier qui se déchaîna à 20 h 10. Deux sections sont plus spécialement concernées : à savoir Dommartin-Centre et Adoncourt et là on déplore une centaine de sinistrés. Une ferme est totalement détruite et on ne compte plus les milliers de tuiles qui sont cassés, les volets arrachés, les fenêtres et portes détruites, chaque habitation et chaque ferme devront faire l'objet de réparations plus ou moins importantes.

Les bâtiments communaux ont énormément souffert : le clocher a perdu son coq, la croix penche dangereusement, l'église n'a presque plus de tuiles ! Un spectacle de désolation pour la population et les innombrables  « curieux ». La population fortement traumatisée, avait l'impression d'être quelque peu abandonnée et pourtant le maire André Mangin et son conseil réuni d'urgence ont pris toutes les dispositions nécessaires et efficaces.
La note à régler sera lourde, très lourde vu les constatations effectuées.
Sans parler des milliers d'arbres fruitiers arrachés et qui ne pourront être remplacer de sitôt. En attendant que Dommartin retrouve son aspect normal, l'entraide, le bénévolat, le système D ont permis dès le jeudi de préserver les bâtiments, le mobilier et les récoltes...

Le jour même, le coq du clocher avait disparu et la toiture de l'église au trois quarts détruite.

 

 

 

EPINAL. - Depuis jeudi dernier, tous les regards sont braqués sur Escles, Hennecourt, Bocquegney, Gorhey, bref, sur les villages les plus sinistrés de la Vôge. C'était oublier - mais les grandes douleurs sont muettes - Fomerey. La tornade n'a pas épargné ce village paisible, à qui Rolland Marchai, conseiller général d'Epinal-Ouest, a rendu visite hier après-midi. Aux habitants et à leur maire, Emile Rajoie, l'élu départemental a promis d'intervenir à Epinal pour plaider la cause de Fomerey.
Trente-cinq maisons atteintes par l'ouragan, dont dix gravement. Des toits et des bâtiments de ferme, principalement. Mais c'est la forêt et les cultures qui ont le plus souffert : une centaine d'hectares de bois sont totalement détruits, ainsi que 60 à 80 % des céréales (orge et blé) et de champs de maïs.

Le moment de désolation et de découragement passé, on s'est mis à l'ouvrage à Fomerey. On refait les toitures, mais en laissant sur place les traces de la catastrophe... En effet, les assurances ne donnant pas de nouvelles, on craint qu'on dise aux sinistrés, demain ou après, qu'il n'y a pas eu de dégâts... On est prévoyant à Fomerey : un stock de tuiles datant d'une dizaine d'années a été utilisé pour les premières réparations.

Dès aujourd'hui, des bénévoles de la F.D.S.E.A. viendront aider les agriculteurs de Fomerey à terminer la réfection des toitures, et à réparer les clôtures de parcs. Afin que les vaches, constat tant la panique au village, n'en  profitent  pas pour se mélanger...
Dans  le cadre  du  plan ORSEC,  les  militaires sont venus à Fomerey pour dégager les chemins ruraux des arbres abattus qui les jonchaient.

Dans la forêt de Darney...
A comparer ces deux clichés de la route qui relie Escles à Darney, pris à 24 heures de différence, l'on mesure l'action des hommes qui sans relâche ont dégagé nuit et jour les voies d'accès de la zone sinistrée. Il faudra hélas plus de temps pour que ce qui fut la magnifique forêt de Darney retrouve un visage avenant.                                 (Photos G. Curien)

Extraits L.E. du 17 JUILLET
La Liberté de l'EST