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Une tornade s'abat sur
Soulosse-sous-Saint-Elophe
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Un Hameau de la plaine
dévasté
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Quatre-vingt maisons touchées, dont certaines dévastées, sept blessés
dont deux gravement... Le hameau de Brancourt, sur la commune de Soulosse, aura
du mal à se remettre de la tornade aussi subite que dévastatrice qui l'a frappé
hier vers 16h. Il a fallu trouver des hébergements en urgence, alors que 2 600
abonnés étaient privés de courant, et que déblayer les routes était nécessaire
pour acheminer les secours.
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Hier peu après 16h, une tornade
aussi violente qu'imprévisible a frappé la commune de
Soulosse-sous-Saint-Elophe, près de Neufchâteau. Sept personnes ont été
blessées, dont deux grièvement. Près de quatre-vingt maisons ont été
sérieusement endommagées, dont une cinquantaine dans le hameau de Brancourt tout
proche. Au milieu de débris de toitures, les riverains se sont entraidés pour
dégager les accès et faciliter le passage des secours. Hier soir, 144 sapeurs
pompiers venus de tout le département à bord d'une cinquantaine de véhicules ont
commencé à bâcher les toitures arrachées. Les agents d'EDF ont, pour leur part,
apporté les premiers groupes électrogènes pour pallier l'absence
d'éléctricité. Enfin, les gendarmes de la compagnie de
Neufchâteau ont quadrillé le secteur afin de prévenir tout risque de
pillage.
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Sept blessés dont deux
graves
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J'étais en train de discuter avec un ami
dehors devant ma maison, explique un habitant de Soulosse-sous-Saint-Elophe. "Il
était environ 16 h 10, 16 h 15", précise-t-il encore sous le choc. "On a entendu un grondement. On s'est demandé si c'était un
orage qui arrivait. Cela faisait un vacarme ! Puis on a vu les arbres bouger, se
plier, devant nous." L'homme âgé de 34 ans assiste alors impuissant à une scène
ahurissante : une tornade défile sur son village en passant à une cinquantaine
de mètres de lui, ravageant tout sur son passage. 'Cela a duré moins d'une
minute, on n'a pas eu le temps de réagir", ajoute-t-il en décrivant le
tourbillon de débris passer devant ses yeux. Mais il n'est pas resté longtemps
immobile. "J'ai entendu des cris, des cris d'enfant qui provenaient d'une
maison toute proche." L'homme dont la maison a été miraculeusement épargnée
s'est alors précipité pour porter secours aux deux enfants, indemnes mais
terrifiés par le passage de la tornade. "Je l'ai ai sortis de chez eux pour les
mettre à l'abri chez une de leurs voisines", confie-t-il, presque en
s'excusant. D'autres ont eu
moins de chance. Hier en fin de journée, le sous-préfet de Neufchâteau, Wassim
Kamel, dénombrait sept blessés, dont deux étaient dans un état grave. Tous ont
été rapidement transportés à l'hôpital de Neufchâteau par les
sapeurs-pompiers.
Quatre-vingt maison endommagées "Sur le plan
matériel, deux sites ont été touchés ; le hameau de Brancourt et une partie de
la commune de Soulosse-sous-saint-Elophe", détaille le sous-préfet, assis avec
les responsables des pompiers et des gendarmes autour d'une table dans la mairie
de la commune, éclairés à la lueur de quelques bougies. "Au total, près de
quatre-vingt maisons ont été endommagées par cette tornade aussi localisée
qu'imprévisible", ajoute-t-il.
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Très vite, une soixantaine de sapeurs-pompiers et une quizaine
de gendarmes se sont rendus sur les lieux pour porter secours aux victimes. Mais
il a d'abord fallu dégager les accès, encombrés de débris divers, de tuiles, de
poteaux électriques et d'arbres couchés sur la chaussée. Dans lé noir total
après la tombée de la nuit, les riverains des deux zones concernées ont commencé
à évaluer les dégâts.
Privé d'eau et d'électricité De leurs
côtés, les pompiers équipés de matériels lourds ont entrepris de bâcher les
maisons les plus abîmées, dont les toitures ont été littéralement arrachées par
la tornade. "Nous devons maintenant recenser les personnes à héberger cette
nuit", indique le sous-préfet, en liaison permanente avec la cellule de crise
mise en place à la préfecture. Le maire de Soulosse et ses adjoints ont
immédiatement mis à disposition la salle des fêtes de sa commune, avec du café
pour réconforter les sans-abris. D'autres seront provisoirement évacués vers
Neufchâ-teau. Au total, 39 personnes étaient à la recherche d'un toit vers 19 h
hier soir. La tornade a aussi endommagé le réseau électrique et privé de
courant 2 600 abonnés d'EDF. Des groupes électrogènes doivent âtre acheminés sur
place par les techniciens d'EDF, jusqu'à ce que le courant soit rétabli. Sans
doute pas avant plusieurs jours. Même chose pour l'eau, qui n'arrive plus dans
certaines parties de la commune. Tout au long de la soirée, des dizaines de
sapeurs-pompiers venus de tout le département se sont rendus en renfort auprès
des sinistrés. De leur côté, les gendarmes se sont postés dans les zones
touchées afin de décourager d'éventuels pillards. Il faudra attendre la levée
du jour ce matin pour pouvoir mesurer l'ampleur des dégâts. Avant d'entamer un
long travail de reconstruction.
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Aux pieds de ces habitants du
hameau de Brancourt, la toiture qui se trouvait un peu plus tôt au-dessus
de leur tête.
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"On a vraiment cru qu'on
allait y rester"
Une coupure d'électricité et puis des vitres qui
explosent les unes après les autres. Les habitants de Soulosse-sous-Saint-Elophe
ont été pris de panique. Quinze secondes plus tard, la tornade était
passée...
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Elles sont là, autour d'une table de la salle des
fêtes de Soulosse-sous-Saint-Elophe. Sur la table, les bougies laissent
apparaître leur visage. Marqué. Quelques heures plus tôt, elles ont vu l'horreur
de près. Aux premières loges d'une journée qu'elles ne sont pas près d'oublier.
"On était à l'intérieur de la maison et soudain, ma sœur s'est mise à crier :
"Vite, au sous-sol !" Les vitres ont commencé à exploser et le hors, on a vu
des gens qui étaient coincés dans leurs maisons. On est juste retourné chez nous
prendre des manteaux et puis on est venu à la salle des fêtes." Où des bénévoles
de la commune les attendaient pour les prendre en charge et les
réconforter. "Les poteaux électriques étaient couchés" Les traits encore
tirés, elles prolongent le récit. "Voir une telle chose, c'est paralysant. A
un moment, on a vraiment cru qu'on allait y rester. Dans le plafond, il y avait
des trous comme ça." Entre sa main gauche et sa main droite, il y a plus d'une
vingtaine de centimètres d'écart... Les scènes qu'elles ont vues, elles ne les
oublieront jamais. "Les poteaux électriques étaient couchés, le toit s'est
retrouvé contre le grillage." Le mot de Tsunami revenait évidemment dans
nombre de conversations mais plus près de nous, c'est surtout la comparaison
avec la tempête de 1999 qui était inévitable. Les avis sont unanimes : ce qu'à
vécu Soulosse-sous-Saint-Eio-phe, hier en fin d'après-midi n'a rien à voir. "Ce
qu'on a vu est bien pire qu'en 1999. Les dégâts d'aujourd'hui n'ont rien à
voir." Aussi rapide que dévastateur.
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La petite Fiat blanche de Philippe Petit,
un habitant de Soulosse-sous-Saint-Elophe, a été déplacé par la tornade. Garée
devant sa maison elle s'est retrouvée au fond du jardin.
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Philippe Petit
:
"La véranda était neuve
!"
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"A deux maisons près, on était
touché"
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| | Philippe Petit, un habitant de Soulosse, âgé de 45 ans, hier soir dans le salon dévasté de sa maison |
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Dominique circule d'une pièce à l'autre
avec énergie. La tornade, elle ne l'a vu que passer, mais c'était moins une, "A
deux maisons près, nous étions touchés", confie-t-elle dans la pénombre de la
salle des fêtes, transformée en centre d'accueil pour les sinistrés. Un sourire,
un café et une part de gâteau. Des gestes simples mais qui prennent du sens
quand, comme des dizaines de Soliciens, on a eu la frayeur de sa
vie. Épargnée, la petite dame n'a donc pas hésité quand il a fallu venir
donner de son temps pour soutenir les sinistrés. "Dans ces cas-là, il faut faire
marcher la solidarité", poursuit cette habi- tante de la rue de l'Alouette.
Hier en fin d'après-midi, toutes les paires de bras et de jambes comptaient car
ils étaient une poignée pour venir en aide aux sinistrés à la salle des fêtes.
"C'est normal qu'on ne soit pas beaucoup pour le moment : énormément de familles
ont été touchées et tous les gens sont sous le choc." Au fil des minutes, les
renforts arrivaient. "Pour l'instant, les gens sont en train de mettre leurs
affaires à l'abri. Ils installent des bâches." Après, les Soliciens touchés
prenaient la direction de la salle des fêtes. Le sourire de Monique et de ses
collègues pouvaient leur apporter un peu de chaleur.
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Ils étaient à la basilique du Bois Chenu
pour fêter en famille un baptême. Lorsqu'il est rentré chez lui en fin d'après
midi, Philippe Petit, 45 ans, a découvert l'impensable. Dans sa rue privée de
lumière, la chaussée est recouverte de gravas, de débris en tous genres, copeaux
de bois, morceaux de métal ou de meubles. Le toit de son pavillon récent
laisse apparaître de larges trous. Les tuiles ont disparu. Sa voiture, une Fiat
blanche qu'il avait laissée, garée le long du trottoir, parallèlement à la
façade de son habitation, a été déplacée par la tornade qui a frappé son
quartier. Elle se trouve maintenant "stationnée" à une dizaine de mètres de là,
contre une haie dans son jardin, après avoir fait un quart de tour. "Ma véranda
était neuve ; on n'a mangé que trois fois dedans /", s'écrie le quadragénaire. A
l'intérieur, ce n'est pas mieux. Les baies vitrées, pourtant protégées par des
volets fermés, ont volé en éclats. Le vent, violent, s'est engouffré dans
l'habitation, a fait sauter rideaux et décorations. Pour finir par s'échapper
par la toiture. Hier soir, il étaient une trentaine dans ce cas, dans ce
quartier de Soulosse-sous-Saint-Elophe.
| | | A Brancourt, la toiture d'une veille ferme s'est écroulée sur une voiture |
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Un véritable spectacle de désolation. Voilà à quoi ressemblent
quelques rues du village de Soulosse-sous-Saint-Elophe, frappé dimanche
après-midi par une mini-tornade. Et sur le pas des portes, au milieu des
gravats, des tuiles brisées, des portails arrachés, des fenêtres soufflées, des
morceaux de laine de verre éparpillés, les habitants sont en état de choc.
Yannick Oudard était dans la maison qu'il occupe en location, rue Laveau. "J'ai
entendu les enfants hurler. Je suis monté et j'ai vu la toiture s'envoler. Je
les ai emmenés à l'abri dans la cuisine", raconte-t-il. Pour l'instant, sa
préoccupation est de trouver un toit à ses quatre enfants. La mairie lui
propose un logement à Neufchâteau. Un peu déboussolé, il s'interroge : "C'est
bien un logement OPAC mais c'est vide. Qu'est-ce que je vais mettre dedans ?" En
effet, la pluie n'a épargné ni ses meubles, ni ses effets personnels. De tous côtés, les
sapeurs-pompiers s'activent. Ils sont encore une soixantaine venus de tout le
département. Le colonel Eric Faure, directeur du SDIS, rappelle que leur mission
prioritaire est de "dégager les habitations et bâcher
soit les toitures, soit le mobilier." Elle devrait être terminée à la tombée de
la nuit. De leur côté, les techniciens EDF tentent
de rétablir au plus vite les branchements. Dans des conditions pas toujours
évidentes car la pluie ne cesse de tomber et le vent
balaye les rues étroites. Impressionnant
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Les habitants de Soulosse
sous le choc
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Au lendemain su passage d'une
mini-tornade qui a frappé en plein coeur Soulosse-sous-Saint-Elophe, situé à
quelques kilomètres seulement de Neufchâteau, les habitants de la petite commune
vosgienne étaient encore sous le choc hier, ne pouvant que constater,
impuissants, les énormes dégâts causés par ce tourbillon dévastateur. Toits
envolés, fenêtres soufflées, arbres arrachés... c'est un véritable spectacle
dedésolation qui s'offrait ainsi quex personnes venues porter
secours
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Dans le haut du village, la rue de la
Villion est dévastée. Au n'17, Renée prend la chose avec philosophie. "De toute
façon, qu'est-ce que vous voulez faire !" Elle venait juste de terminer sa
maison, construite de ses propres mains voilà quatre ans. Et maintenant, elle se
retrouve avec un trou béant dans la toiture. Au milieu des secours et des
badauds qui ont réussi à passer à travers les mailles du filet de la
gendarmerie, on croise des élus. Jean-Pierre Florentin, vice-président du
Conseil général et maire de Châtenois, tente de réconforter les habitants. Au 28
de la rue Villion, il suit Aurélie qui l'emmène à l'arrière du pavillon familial
pour constater les dégâts. La jeune fille en tremble encore. "C'est passé
tellement vite. Après on est sorti dehors et on entendait les gens crier,
raconte-t-elle, c'est flippant !" "Ça doit être terrifiant. C'est
impressionnant. Je suis même étonné qu'il n'y ait pas eu de morts", commente le
conseiller général, visiblement troublé par ce tableau. Claude Philippe,
conseiller général de Coussey et président du SDIS, fait l'inventaire des dégâts
et s'assure que des solutions d'hébergement seront rapidement trouvées pour deux
familles qui en ont besoin.
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" A l'intérieur, tout est foutu la maison est
bonne à raser !"
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Dans le haut du village, la rue de la
Villion a été la plus touchée. Les coquets pavillons de ce lotissement n'ont pas
résisté à la mini-tornade, Au numéro 6 de cette rue, résidait le couple
Charroy depuis plus de trente ans. Hier, c'est un spectacle de désolation qui
s'offrait aux regards. Le rez-de-chaussée est complètement dévasté, les gravats
jonchent le sol de chaque pièce et quand on lève les yeux, on aperçoit le ciel
gris. Les vitres ont été soufflées. Il n'y a plus de toiture. Elle s'est.
littéralement envolée et les tui-' les sont éparpillées sur la pelouse
alentour. Sauver ce qui peut l'être Ses occupants, Gérard et
Michèle sont toujours hospitalisés à Neufchâteau, gravement touchés aux membres
inférieurs. Pendant ce temps, leur fils Gaël, employé à la ville de Neufchâteau,
tente de sauver les quelques meubles qui peuvent encore l'être. La pluie s'est
infiltrée partout, ce qui n'arrange rien. C'est le fils qui raconte le calvaire
de ses parents : "Ma mère était tranquillement sur le
canapé. Mon père a entendu le vent et s'est levé pour regarder par la
porte-fenêtre. Il a été projeté par le souffle. Ça a été super vite. La
toiture s'est envolée, le mur s'est effondré et mes parents ont été coincés
sous les gravats. Leur chien n'a pas survécu."
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Heureusement, la solidarité joue à plein.
Tous les amis, les collègues, les voisins sont venus donner un coup de main. Ils
sont une vingtaine à s'affairer, chargeant des camionnettes, avec de la
vaisselle, des bibelots ou en train de remplir de grands sacs poubelle. "Il y
avait des gens qui rôdaient, dimanche soir. C'est inadmissible. Il y en a
vraiment qui ne respectent rien", s'emporte Gaêl. Au final, il restera peu de
choses de ce charmant pavillon, "tout est foutu, il va falloir mettre un coup de
bulldozer", décide Gaël, trop accaparé pour encore vraiment
réaliser.
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