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"Une atmosphère
irréelle"
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A Escles :
plus d'églises
ni d'école
ni de
mairie
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ESCLES, petit village du
canton de Darney, situé à 23 kilomètres au sud-ouest d'Epinal, figure sans doute
parmi les dix communes vosgiennes les plus sinistrées. En plein cœur du
phénomène climatique exceptionnel qu'ont connu les Vosges, mercredi soir, elle
s'est réveillée, hier matin, sans église, sans mairie et sans école. Pour tant
est que l'on y ait dormi. L'on n'y compte plus les maisons éventrées, les
toitures dévastées, les étables effondrées. Les 390 habitants s'affairaient dès hier à réparer
l'essentiel, mais le temps passera avant que la commune ne retrouve le visage
avenant qu'on lui connaissait. Car le spectacle de désolation qui y régnait hier
n'a jamais autant mérité ce substantif. A retrouver dans les illustrations
l'ambiance des cartes postales relatant « la der des ders ».
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Une atmosphère d'autant plus
irréelle que l'accès à la commune s'effectuait entre arbres et pylônes abattus,
sur fils et branches abandonnés à même une chaussée dévastée par endroits. Les
trois témoignages suivants reflètent l'ampleur des dégâts et de la « commotion »
subie par une population qui peut désormais se dire qu'elle a vécu le
pire. Il est d'autres anecdotes que l'abattement soudain de cette violence
naturelle a engendrées, tels ce toit soulevé, puis regagnant « sagement » sa
place, la véritable implosion d'une ferme de la localité, le vent s'étant
engouffré tout simplement par la porte de grange, mais l'énergie, hier,
s'attachait à d'autres tâches que la narration de faits qui, de toute façon,
entreront à coup sur dans la mémoire collective locale. Et on le
comprend.
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Extraits L.E. du 13 JUILLET
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