Le 7 juillet 2000, une dépression est centrée sur le Nord du Massif Central. On voit aussi très nettement sur l'image ci dessous que les isothermes ( lignes d'égales températures ) sont très rapprochés: la ligne des 20°C en altitude est par endroits à moins de 500Km de la ligne des 10°C.

Une masse d'air froide en altitude arrive sur les Vosges, la température au sol est elle beaucoup plus élevée de 10 à 15°C supérieure. Mais comme deux masses d'air aux températures différentes ne peuvent pas se mélanger, les masses d'air vont s'enrouler entre elles, entraînant de forts courants d'air:

 

 

L'air chaud plus léger que l'air froid va provoquer un fort mouvement ascendant à l'intérieur du cumulonimbus (nuage d'orage). Alors que l'air froid va provoquer des mouvements descendants. Au sommet du nuage, on trouve de petits grêlons, ces grêlons sont poussés en direction du bas du nuage (dans l'air chaud) où ils fondent un peu. Puis, ils sont repoussés vers le haut par les mouvements ascendants et ainsi de suite. C'est ce mouvement de va et vient qui agglomère par frottement les cristaux de glace entre eux et crée les couches successives du grêlon.
Le grêlon est donc formé d'une petite bille de glace en son centre et de plusieurs épaisseurs à la manière d'un oignon ( chaque épaisseur représentant un aller et retour à l'intérieur du cumulo-nimbus)
Le grêlon finit alors par tomber, sous la force de l'attraction terrestre, dès lors qu'il atteint un poids limite trop élevé pour rester à l'intérieur du nuage : plus les courants ascendants sont forts et plus ce poids limite sera élevé.
C'est donc ce phénomène se déplaçant ce jour là d'Ouest en Est qui a donné lieu à une averse de grêlons surdimensionnés, le 7 Juillet 2000, dans les villages situés entre Epinal et Remiremont.
Cette même ligne orageuse de dimension très vaste entreînera aussi de violents orages sur le Nord de la Lorraine avec des rafales supérieures à 120 Km/h.

 

 

 

 

 

 

 

Les grêlons font la taille d'une balle de baby foot soit environ 4 cm de diametre.

 

 

 

 

 

 

A ELOYES 60% des habitations sont touchées, les pompiers locaux font face à 1200 appels. Plus de la moitié des toitures ont subi des dégâts, souvent importants. De nombreuses usines sont touchées.

 

Les grêlons ont atteint à Eloyes la taille d'une balle tennis.

 

 

 

A Eloyes les grêlons ont sans doute atteint ce diamètre, la proximité du massif du Fossard a dû amplifier les mouvements ascendants à l'intérieur du cumulo-nimbus.

 

 

D'autres phénomènes de ce type ont affecté la vallée de la Moselle dans l'Histoire.

Ainsi il y a eu, en juillet 1833, un orage de grêle certainement de même intensité que celui de juillet 2000